La Vallée d’Aoste est depuis toujours une importante voie de passage entre la péninsule italienne et le reste de l’Europe. Qu’il s’agisse de marchands qui remontaient vers les villes commerçantes du Nord ou de pèlerin qui suivaient la via Francigena jusqu’à Rome, les cols du Petit et du Grand-Saint-Bernard ont été franchis régulièrement depuis la nuit des temps. Mais ceux qui de tous temps ont fréquenté le plus assidûment les passages alpins sont les soldats ; rarement pour y combattre, presque toujours pour se rendre sur les champs de bataille de l’Europe entière.
La Vallée d’Aoste fait son entrée dans l’histoire quand les romains la conquièrent en 143 a. J.-C. pour s’assurer une voie d’accès rapide vers la vallée du Rhin. Depuis lors les guerriers burgondes et longobardes, Charlemagne à deux reprises, les armées de Charles II, de Rodolphe de Bourgogne, de Charles VII et François I, jusqu’à celles de Napoléon, pour ne citer que les plus connus, l’ont traversées, ont pillés ses récoltes ou dans les meilleurs des cas acheté les biens et les services de ses habitants. C’est pourquoi on ne peut interpréter correctement l’histoire de notre région sans s’intéresser à celle des conflits européens.
La Présence d’une frontière entre deux états souverains à partir de 1860 avec la fortification et la présence permanente de soldats qui en découlent et plus tard le fascisme, avec sa belliqueuse posture internationale, n’ont pu qu’accentuer le rôle du facteur militaire dans la vallée.
Quel poids pouvait avoir la présence des troupes sur le caractère des habitants ? Que pouvait signifier pour les valdôtains se sentir un simple engrenage dans un jeu bien plus grand qu’eux ? Que signifiait vivre sur la frontière ?
C’est à ces quelques interrogations que ce colloque essaie d’apporter un début de réponse par rapport à une période bien précise de notre histoire : celle de la formation intellectuelle d’Émile Chanoux entre les deux guerres.
Ce n’est qu’un premier pas dans la reconstruction d’une histoire militaire de la Vallée d’Aoste qu’il faudra bien écrire un jour.
Le Colloque Tra baita e bunker. La militarizzazione della Valle d’Aosta durante il fascismo, s’est tenu à Aoste le 14 décembre 2007.
Programme
– Saluto delle autorità
Laurent Viérin
Assessore regionale all’Istruzione e alla Cultura
– Messaggio di benvenuto
Generale Bruno Petti
Comandante delle Truppe alpine
– Apertura dei lavori
Franco Cometto
Presidente della Fondation Émile Chanoux
– Nascita ed evoluzione della GaF in Italia. La GaF in Valle d’Aosta
Generale Massimo Ascoli
Autore di La Guardia alla frontiera
– Il vallo alpino in Valle d’Aosta
Marco Boglione
Autore di Le strade dei cannoni
– Il Battaglione Aosta e il Sacrario del IV alpini
Gianfranco Ialongo
– I valdostani e la guerra civile spagnola
Simone Perron
– Valle d’Aosta militare: gli eserciti in Valle d’Aosta
Alessandro Celi
Vous trouvez ci-dessous les plages audios intégrales des interventions des différents rapporteurs ainsi que les galeries photographiques utilisées lors des exposés.
Galerie photographique – Generale Massimo Ascoli
Visionnez les images utilisées par le général Massimo Ascoli lors de son exposé
Galerie photographique – Marco Boglione
Visionnez les images utilisées par Marco Boglione lors de son exposé.
Galerie photographique – Gianfranco Ialongo
Visionnez les images utilisées par Gianfranco Ialongo lors de son exposé.
Galerie photographique
Quelques images du colloque qui s’est déroulé dans le prestigieux cadre du Castello Cantore, siège du Centro Addestramento Alpino de Aoste le 14 décembre 2007.
